Enthousiasme estival

24 juin 2023, 14h30. On approche de la fin juin, IdéesCulture a fini un beau printemps, c’était une course de fond, pas finie encore, mais dont on aperçoit la ligne d’arrivée.

Depuis près de 4 mois, nous intervenons dans le parcours d’Ekod, l’école de développeurs/techniciens montée par la CCI qui délivre des Bac+2/+3. J’écris “nous” puisque Steven et Marine sont également intervenus, avec une logique de dépannage pour EKOD qui se retrouvait avec deux formateurs en moins (congé paternité et embauche en CDI dans une agence) et pour lesquels nous avons bien volontiers assuré le relais. Durant ces nombreuses journées, on était généralement soit à 1 seul face aux élèves (moi), soit à 2 (Marine et moi, Steven et moi et dans de rare cas Steven et Marine).

Au mois de juin, j’ai été deux semaines pleines dans les locaux d’Ekod. Même à plusieurs sur place, dur de s’isoler et de pleinement se concentrer en laissant un collaborateur face aux élèves. Néanmoins, on a tenu la longueur, facturé à un tarif réduit certes, mais facturé toutes ces journées.

Deux gros projets avancent bien : la base Salons pour le musée d’Orsay et la v2 de la Phonothèque Historique de l’Océan Indien. On a deux rendez-vous de cloture pour la PHOI la semaine prochaine, et un rdv juste ensuite pour la base Salons.

Je reviens de Belgique, où le re-déploiement de CollectiveAccess au Musée Juif de Belgique s’est très bien passé. Il s’agit d’un changement de prestataire : ils utilisaient déjà CollectiveAccess mais hébergé jusqu’à présent par LIBIS. Au delà de toute considération moins factuelle, la demande du MJB était d’avoir un support direct en français, du multilinguisme dans la publication des collections, un peu de complément de formation et des nettoyages dans la base de données. Je vois bien qu’on y est bien arrivé, c’est tant mieux pour continuer toujours une implantation forte en Belgique, mais aussi d’avoir pu maîtriser les dépenses dans leur projet. Le musée juif de Belgique, c’est un peu notre martyr à tous, professionnels de musée. L’attentat a maintenant 9 ans, je n’en ai pas parlé avec les équipes sur place, mais il y a une charge mémorielle du lieu, irréfragable.

Nous sommes dans une belle dynamique côté pro. La trésorerie de la boîte remonte, c’est toujours bien avant les congés d’été.

Côté local pro, on verra où on est prochainement, le silence à l’écrit de Mme le maire, Mathilde, et de son équipe administrative, est assourdissant. Cela ne m’incite pas à renforcer mes actions au conseil : trois ans d’effort, de participation, de mise à disposition de mon matériel pro pour refaire complètement le site internet, l’héberger, refaire complètement la charte du bulletin municipal, sa mise en page systématique, des vidéos pour les voeux pendant le COVID, la participation au SIVOM ou commission de la CdC, etc… pour ne même pas avoir de réponse propre et définitive à 6 mois de courriers, d’explications patientes sur comment on lit un bail qu’on a signé, et comment calculer une revalorisation ? C’est soit de l’incompétence, soit de la mauvaise volonté, en tout cas pas le signe d’une grande efficacité. Il y aurait un audit en cours à la mairie : le violon, l’urinoir, tout ça tout ça…

Je viens de recevoir l’invitation officielle de l’association de sauvegarde de l’église de Folleville, pour fin août : dans le village de mon enfance, la place de l’église et du portail du château va s’appeler Pierre Michelin. Grâce à la fibre optique, il fallait des adresses pour tous les bâtiments, grâce au conseil municipal et à tous qui ont un souvenir attachant de mon père, cette placette où je suis passé tant de fois pour ouvrir l’église et la faire visiter (dès l’école primaire, et jusqu’à mon départ de la maison) porte mon nom de famille.

Quelle trace on laissera derrière nous ? Dur à dire. Mais pour celle-ci, en plein coeur de ce village qu’il avait adopté, et tellement marqué par son action (rachat et aménagement des ruines du château ; continué par tant de bénévoles depuis notamment pour la fête médiévale ; électrification et sonorisation de l’église ; aménagements paysagers ; création de la place à côté de la mairie ; etc…), c’est avec beaucoup de fierté et un petit pincement au coeur qu’on ira dire un petit mot là bas.