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La place Pierre Michelin à Folleville a été inaugurée le 1er septembre 2023. Voici le petit texte que j’ai lu à cette occasion.

Chers tous,

Mon père, ma mère – et avec moi dans leurs bagages – sont arrivés ici à Folleville, en 1978. Il y a 45 ans.

Papa arrivait en tant que chargé de mission de l’ADCP, association pour le Développement de la Culture en Picardie. « Fan » de ce village, mais aussi de cette maison où absolument tout était à refaire. Il a fait visiter cette maison, revisiter, re- (... je coupe un peu) ... revisiter à ma mère avant d’acheter.

Ce projet de vie familiale, à 3, puis 4, puis 5, c’est celui qui a permis à mon père de s’investir dans ce village.

Il s’y est enraciné peu à peu.

Dans les années 1980, il fonde une association familiale, affiliée à Familles Rurales, qui permettra d’accueillir des Centres de Loisirs ou d’organiser des manifestations locales dans les environs.

Il fait partie du conseil municipal à Folleville en 1983. En même temps l’association qu’il dirigeait, l’ADCP a grossi et est devenu l’Office Culturel Régional de Picardie à la faveur des Contrats de plan État-Région dans les années 80.

L’OCRP c’était le Festival des Cathédrales, des spectacles, du matériel de scène, des actions autour du « picard »...

Il devient maire en 1989.

Même à cette époque-là, il y a 35 ans, mon père se sentait encore à Folleville « pièce rapportée » : l’accueil par les locaux avait été rude, certains anciens (certaines anciennes) disaient que ça viendrait avec le temps... Depuis l’enracinement s’est fait, et aujourd’hui ma mère me fait penser aux anciennes follevilloises.

En 1990, les 3 Pierre (Pierre Normand, Pierre Classen et Pierre Michelin) avaient réussi à obtenir le rachat du site du château par le SIVOM d’Ailly-sur-Noye.

Au milieu des années 1990 dans la suite de l’association familiale que j’ai mentionnée, il prend la présidence de l’Union Départementale des Associations Familiales (UDAF) et il est présent régulièrement à l’échelle nationale, dans des réunions de l’UNAF à Paris. Pour préciser simplement, l’UDAF est financé par l’Etat et les Caisses d’Allocations Familiales, et intervient notamment pour les tutelles sur les mineurs.

Engagé aussi dans la protection de l’enfance, il a également présidé l’Association Départementale pour la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence (ADSEA) qui gère par exemple un IME, une maison d’enfants, etc...

Son amour de l’histoire, son attrait pour les belles choses et l’art religieux nous en aura fait faire des kilomètres... Plus « montagne » que « mer », il avait grandi dans le Jura, et pourtant il était né bien loin de là au fin fond de l’Indre-et-Loire. Plutôt montagne donc, mais toujours avec le patrimoine au centre des vacances familiales.

François, mon frère décédé, disait après un retour d’Italie « on bronze pas beaucoup à l’ombre des vitraux »...

Juste de l'autre côté de la place, il y a cette église, qu’il a tant arpentée avec des touristes pour leur faire découvrir. Cette église aura chevillé toutes ses recherches : de nombreux passages aux archives, de nombreux bristols, qui ont servi pour son livre sur Folleville. – S’il y en a que ça intéresse, on va essayer de refaire un tirage en 2024.

C’est aussi par les archives départementales qu’il est arrivé dans la région : Jean Estienne, directeur des archives de la Somme, l’avait recruté.

Avec l’art et l’histoire, et en lien avec son ami François Vasselle, architecte et archéologue, il est aussi un temps président du CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement).

Cette passion pour l’art et l’histoire l’amène à fréquenter l’Association des Antiquaires de Picardie : c’est une société savante qui est à l’origine du Musée de Picardie, et qui y a sa magnifique bibliothèque. Comme toujours, cette passion aura aussi un peu envahi la maison familiale. Maman se rappelle des mètres cubes de cartons d’archives qui y ont transité un certain temps.

Des Antiquaires de Picardie, il est aussi président jusque 2011. La revue des Antiquaires de Picardie a pu publier certains de ses travaux et articles ; d’autres ont été publiés par le Comité des Travaux Historiques et Scientifiques (CTHS), dans des congrès où il amena ma mère, y compris jusqu’au Canada. Il a aussi partagé cette passion pour l’histoire en donnant des cours à Amiens au sein de l’Université Tous Âge.

Je pense vous avoir parlé de la plupart de ses visages publics (aux nombreux pluriels), une bonne part d’entre vous je pense l’ont connu en tant que maire ou ancien maire.

Quand on pense à Folleville, on pense souvent Eglise et Château. Pour le château, il avait tout fait pour que le site des ruines du château devienne publics,

sécurisé et accueillant pour les visiteurs. Grâce aux médiévales et aux bénévoles, cette dimension est augmentée par cette capacité d’animation... c’est vraiment beau et vivant.

Dans un texte qu’on a distribué à ses funérailles, il appelait à la collecte de dons pour un petit bout de vitrail, avec des flammes.

Avec mon frère Etienne, qui n’a pu être avec nous aujourd’hui, on s’était dit qu’on ferait au mieux. Au final, on a peu fait. Tout s’est fait ici, grâce à l’association “Folleville, une église, une histoire”, ses recherches de mécénat ; la mairie et la municipalité, avec un soutien exceptionnel dans ce projet qui paraissait pour le moins irréalisable au début. C’était fou.

Avant de laisser le mot de la fin à mon père (je vais vous passer un petit enregistrement de 1’30 où il parle de l’église à la Révolution), grand merci à l’adressage obligatoire pour la fibre optique, ce qui a donné un joli prétexte pour nommer un coin de Folleville, au hasard – tiens donc – la mairie, le château et l’église...

Ce village, passé de 56 habitants il y a 45 ans à vous tous aujourd’hui, a énormément changé. Merci à tous.

Je démissionne ce soir du conseil municipal de Saint-Gervais-en-Belin. Je reproduirai ici ma lettre de départ dans les prochains jours, après réception.

[note du 07/06/2023] La jurisprudence du conseil d’État rappelle que cette démission doit être regardée, « en application...de l’article L 2121-4 du CGCT…, comme définitive à compter de leur réception par le maire » (CE n° 380828 du 22 mai 2015). Mon RAR est arrivé ce matin à la mairie.

24 juin 2023, 14h30. On approche de la fin juin, IdéesCulture a fini un beau printemps, c’était une course de fond, pas finie encore, mais dont on aperçoit la ligne d’arrivée.

Depuis près de 4 mois, nous intervenons dans le parcours d’Ekod, l’école de développeurs/techniciens montée par la CCI qui délivre des Bac+2/+3. J’écris “nous” puisque Steven et Marine sont également intervenus, avec une logique de dépannage pour EKOD qui se retrouvait avec deux formateurs en moins (congé paternité et embauche en CDI dans une agence) et pour lesquels nous avons bien volontiers assuré le relais. Durant ces nombreuses journées, on était généralement soit à 1 seul face aux élèves (moi), soit à 2 (Marine et moi, Steven et moi et dans de rare cas Steven et Marine).

Au mois de juin, j’ai été deux semaines pleines dans les locaux d’Ekod. Même à plusieurs sur place, dur de s’isoler et de pleinement se concentrer en laissant un collaborateur face aux élèves. Néanmoins, on a tenu la longueur, facturé à un tarif réduit certes, mais facturé toutes ces journées.

Deux gros projets avancent bien : la base Salons pour le musée d’Orsay et la v2 de la Phonothèque Historique de l’Océan Indien. On a deux rendez-vous de cloture pour la PHOI la semaine prochaine, et un rdv juste ensuite pour la base Salons.

Je reviens de Belgique, où le re-déploiement de CollectiveAccess au Musée Juif de Belgique s’est très bien passé. Il s’agit d’un changement de prestataire : ils utilisaient déjà CollectiveAccess mais hébergé jusqu’à présent par LIBIS. Au delà de toute considération moins factuelle, la demande du MJB était d’avoir un support direct en français, du multilinguisme dans la publication des collections, un peu de complément de formation et des nettoyages dans la base de données. Je vois bien qu’on y est bien arrivé, c’est tant mieux pour continuer toujours une implantation forte en Belgique, mais aussi d’avoir pu maîtriser les dépenses dans leur projet. Le musée juif de Belgique, c’est un peu notre martyr à tous, professionnels de musée. L’attentat a maintenant 9 ans, je n’en ai pas parlé avec les équipes sur place, mais il y a une charge mémorielle du lieu, irréfragable.

Nous sommes dans une belle dynamique côté pro. La trésorerie de la boîte remonte, c’est toujours bien avant les congés d’été.

Côté local pro, on verra où on est prochainement, le silence à l’écrit de Mme le maire, Mathilde, et de son équipe administrative, est assourdissant. Cela ne m’incite pas à renforcer mes actions au conseil : trois ans d’effort, de participation, de mise à disposition de mon matériel pro pour refaire complètement le site internet, l’héberger, refaire complètement la charte du bulletin municipal, sa mise en page systématique, des vidéos pour les voeux pendant le COVID, la participation au SIVOM ou commission de la CdC, etc… pour ne même pas avoir de réponse propre et définitive à 6 mois de courriers, d’explications patientes sur comment on lit un bail qu’on a signé, et comment calculer une revalorisation ? C’est soit de l’incompétence, soit de la mauvaise volonté, en tout cas pas le signe d’une grande efficacité. Il y aurait un audit en cours à la mairie : le violon, l’urinoir, tout ça tout ça…

Je viens de recevoir l’invitation officielle de l’association de sauvegarde de l’église de Folleville, pour fin août : dans le village de mon enfance, la place de l’église et du portail du château va s’appeler Pierre Michelin. Grâce à la fibre optique, il fallait des adresses pour tous les bâtiments, grâce au conseil municipal et à tous qui ont un souvenir attachant de mon père, cette placette où je suis passé tant de fois pour ouvrir l’église et la faire visiter (dès l’école primaire, et jusqu’à mon départ de la maison) porte mon nom de famille.

Quelle trace on laissera derrière nous ? Dur à dire. Mais pour celle-ci, en plein coeur de ce village qu’il avait adopté, et tellement marqué par son action (rachat et aménagement des ruines du château ; continué par tant de bénévoles depuis notamment pour la fête médiévale ; électrification et sonorisation de l’église ; aménagements paysagers ; création de la place à côté de la mairie ; etc…), c’est avec beaucoup de fierté et un petit pincement au coeur qu’on ira dire un petit mot là bas.

Dans une précédente vie professionnelle, côté PMB Services (logiciel de gestion pour les bibliothèques) j’avais pu réaliser la formation de nombreux clients parmi lesquels la documentation, au sein des Services du Premier Ministre.

Depuis quelques années, avec IdéesCulture et le logiciel CollectiveAccess que nous contribuons à développer, nous commençons à avoir de belles références. Après le Ministère de la Justice, qui gère désormais depuis quelques années ses collections mobilières (dépôt du Mobilier National qui gère pour l’Etat français les mobiliers comme les bureaux, chaises, canapés… d’où quelques controverses avec les chiens d’un ancien président), nous démarrons un projet avec le Ministère de la Culture.

Les besoins sont plus simples que pour des grandes bases de musées, mais on sait facilement avec CollectiveAccess, dans le navigateur web, remplacer des outils vieillissants qui tournaient sous Filemaker. Filemaker pour ceux qui ne connaissent pas, ressemble à Access : création de base de données dans un fichier généralement monolithique, sympathique dans son ergonomie mais rarement pensé pour une gestion moderne, multiplateforme, en dématérialisé depuis un autre site.

2 ministères, encore 21 autres ministères et 4 secrétariats d’états à démarcher : ils ont les mêmes besoins, on sait qu’on est très peu cher puisque les besoins sont réduits (c’est l’intérêt pour nos clients de notre modèle économique où nous facturons au temps passé), mais encore les 2 assemblées et de nombreux organes d’états.

Il n’empêche que la référence fait quand même très plaisir, c’est une certaine reconnaissance. J’apprécie le petit post fait sur linkedin aujourd’hui.

Je suis locataire au 13 place du Mail, à Saint-Gervais-en-Belin, avec Christophe Lalou de l’ancienne pharmacie. Dans ce local municipal, nous avons installé au rez-de-chaussée une épicerie vrac/bio/local, Au Comptoir d’Antan, tenue par Christophe, et à l’étage les bureaux de ma société, bases de données de gestion de collections pour les musées et archives. Nous y sommes 6 dans une suite de pièces, qui étaient l’ancien appartement des pharmaciens.

Depuis janvier (nous sommes en mai), nous avons eu 4 loyers erronés, dont 1 pas non plus transmis. J’ai déposé 2 courriers en mains propres et alerté sur les modalités de révision, en expliquant comment compter. Peine perdue, ça commence seulement à se remettre d’équerre mais ne règle pas les erreurs passées, les titres émis sont toujours faux.

En temps que chef d’entreprise, cette incapacité administrative m’insupporte au plus haut point. Si le litige dure trop, autant publier les échanges avant d’envisager des suites judiciaires.

Ah oui, je suis conseiller municipal, je m’échine aussi bénévolement à faire un beau travail sur le site web, à mettre en page de beaux bulletins municipaux, j’ai même fait du dépannage en cas d’absence d’animateurs cantines, je suis élu au SIVOM, régulièrement présent dans des commissions de la CdC et il m’est impossible d’arriver à faire comprendre en face comment on fait un simple calcul. Je ne demande même pas un traitement de faveur : juste une application correcte d’une formule mise dans le contrat de bail. Mais bon, notre commune semble visiblement avoir du mal sur de nombreux points administratifs, aussi bien avec ses locataires pour des habitations que vers ses fournisseurs…

A suivre.

Saint-Gervais-en-Belin, 8 mai 2023

Depuis 2019, je souffre d’un rhumatisme psoriasique, maladie faisant partie du spectre des polyarthrites. C’est une ALD, affection longue durée, reconnue par la Sécurité Sociale, et pour laquelle je suis un traitement par biothérapie depuis maintenant plus de 3 ans.

Le psoriasis est une maladie auto-immune entraînant un dérèglement du système immunitaire. Celui-ci s'attaque à la peau et cause l'apparition de plaques rouges enflammées, ou « placards », recouvertes de lamelles blanc argenté, ou « squames ». Dans certains cas, celui-ci peut s’étendre aux articulations, et dans une portion plus faible atteindre tout le corps, avec pour le moins des douleurs, et, sans traitement, des déformations visibles, des « ankyloses ».

J’ai ressorti la canne de mon père, que je lui avais offerte. Elle est à ma taille, et me sert régulièrement. Je l’ai notamment beaucoup utilisée à Lyon en décembre.

Ma problématique du moment est cette alternance de situation, j’ai une à deux crises par mois, se manifestant souvent par des douleurs fortes et une grosse raideur dans la main le plus souvent (la droite au début, puis les deux) ou dans le pieds (le droit, à l’avant du pied, côtés bases des métatarses). Après viennent la montée de douleur et en même temps la fatigue, je peux aller au delà, pour la fatigue du moins, mais la douleur finit alors par m’envahir, et là, même deux tramadol en une fois n’y font rien. J’ai mal partout, je n’arrive même plus à savoir d’où vient la douleur, tout m’est désagréable, m’énerve, je n’avance plus dans rien et la frustration n’arrange rien, je fais des petits pas sans quoi chevilles et genoux me donnent l’impression d’être pris dans des étaux. Mes épaules sont rentrées, ça calme les douleurs à cet endroit là. Mais ça ne suffit pas : les coudes, certaines articulations de la main, les hanches, la nuque… à un moment je me sens comme une guirlande de Noël intérieur qui clignote.

Le problème est que tout ça n’est pas très visible, sauf dans ma démarche et surtout avec la canne quand je la sors. Pourquoi serait-ce un problème que ce ne soit pas visible ? C’est pour mon rapport aux autres et avec moi-même que cela m’aiderait : ces moments sont problématiques dans tous les sens, dans mon travail avec les bases de données de musées, avec mes employés…

La carte “station debout pénible” m’aiderait, dans mes déplacements, dans les transports. Lors des vacances, me garer trop loin d’un musée ou d’un monument a pu être très délicat à l’été 2022, dans le Périgord. Mais à certains moments, tout va bien : je peux monter l’escalier d’un étage montant à EKOD, ne pas y prendre l’ascenseur, marcher d’un pas normal, j’ai démarré le golf l’année dernière (pas un 18 trous pour l’instant, mais je tiens un 9). Sauf que c’est transitoire : la prochaine crise arrivera, probablement d’ici quelques jours. J’aurais déjà dû prendre ma piqûre vendredi soir. Si je ne la fais pas en début de semaine, je sais que ça va monter.

Les gens qui me connaissent, les amis, le conseil municipal de Saint-Gervais, les quelques-uns autour de la Com de Com, du SIVOM ou autre, m’ont déjà vu avec une canne et ne plus arriver à avancer. Et j’ai l’impression lorsque ça va pas, quand on me demande ce qui ne va pas, de trop m’étendre toujours sur ma maladie. Je suis d’un naturel bavard, mais là je me ressens plaintif et encourageant presque le pathos alors qu’en fait je voudrais juste échanger avec mon interlocuteur.

A suivre au fur et à mesure des évolutions. Aujourd’hui je suis soigné par du Tremfya (guselkumab), c’est un un anticorps monoclonal produit par génie génétique. Il cible spécifiquement l'interleukine 23, une protéine impliquée dans les processus inflammatoires susceptibles d'avoir un rôle dans le psoriasis et le rhumatisme psoriasique. C’est un médicament extrêmement récent, l’indication de la HAS pour le rhumatisme psoriasique date de mai 2021. Croisons les doigts pour ne pas chopper d’infection.

J’ai eu un peu trop tendance à gober du Tramadol (aucun bienfait ressenti au paracétamol, une vraie perception de bénéfice à la prise d’aspirine mais elle m’est déconseillée par tous ; la dermatologue veut que je prenne de l’ibuprofène dès que j’ai l’impression que la douleur arrive/monte… mais en fait j’ai toujours mal à au moins 1/2/3 articulations). Je vais voir la psychologue de l’hôpital, ça me fait du bien et ça a permis de réduire voir de quasi-arrêter le tramadol.

Hier soir, j’étais à l’AG de Réseau Initiative Sarthe aux MMA au Mans. Je suis fier d’y être parrain d’entrepreneur, et j’y joue parfois le rôle de jury pour les prêts d’honneur. Il y a 11 ans, j’ai eu le plaisir d’y être labellisé pour idéesculture.

Avoir un accompagnement de qualité à la création, bénéficier un prêt d’honneur au démarrage, faire partie d’un réseau, partager ses réussites et ses questionnements : cette association et ses membres sont un atout pour notre territoire.

Et on écoute Yvan Bourgnon parler de The SeaCleaners.

Certains de ses mots font écho chez moi : j’ai des images de tortues à Mayotte, de plongée à la Réunion ou en Guadeloupe, pour les belles images. Et puis, en 2e couche, des échanges familiaux et locaux sur notre façon de changer notre consommation : consommer du vrac et du bio même en campagne c’est un engagement du quotidien. « C’est le plastique des supermarchés qu’on retrouve dans l’océan » « ce plastique qu’on retrouve dans ces supermarchés, c’est 40% de la pollution marine », le plastique autour des aliments « c’est du plastique vierge ».

#SaintGervaisEnBelin j’ai soutenu et j’accompagne au quotidien le projet du Comptoir d’Antan, une épicerie vrac, bio et local. A deux boîtes, on a investi une ancienne pharmacie en Coeur de bourg. idéesculture prend le gros du loyer, c’est aussi ça soutenir les projets locaux importants.

Les idées, les projets, les amis : tout fait écho.

Photo souvenir…

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/un-pret-dhonneur-de-15-000-eu-pour-ideesculture-1174706

J’interviens dans le cursus de l’école EKOD (https://www.ekod.school/) qui forme à bac+2/+3 sur trois profils, technicien systèmes et réseaux/webconcepteur/chef de projet web.

La méthodologie sur les projets tutorés est de travailler par bi/trinôme. Le problème ici est la spécialisation. Le recrutement et les aspirations sont bât… pardon bancales : on y arrive soit avec une aspiration au graphisme/design ; soit avec des envies de code. L’intérêt qui correspondrait à la formation serait pour les étudiants d’en avoir conscience et envie de faire du chemin des uns vers les autres. En pratique, ce n’est pas tout à fait le cas, et l’énoncé du sujet laisse une place à cela. J’ai ainsi du surveiller la réalisation d’un sujet :

“Vous devez vous appuyer sur le travail d'équipe et réaliser un travail dont vous serez fiers. Vous n'êtes pas tous des amoureux de la programmation et le projet est ambitieux. […] Vous ne serez pas évalués sur l'ensemble des fonctionnalités développées mais sur la démarche et sur votre compréhension théorique.”

Cette formulation est navrante.

Ils sont là pour se former, aussi bien à la technique qu’à la théorie. Que, quand la technique n’a pas tout à fait permis d’arriver au résultat, se raccrocher aux branches permette d’attraper même bon nombre des points, soit.

Passons au delà : les deux profils mentionnés plus haut entraînent une spécialisation dans la réalisation. Il manque la capacité des étudiants à produire eux-même la globalité d’un projet : un/une des deux se concentre sur le graphisme, l’autre sur le développement logiciel.

On aura essayé durant cette séquence de projet tutoré qui dure tout de même 13 jours, donc 13 jours en étant sur place, dans la salle, sans les diriger (trop…) mais en répondant à leurs questions. Caler 13 jours dans l’emploi du temps de la boîte aurait été trop dur : j’ai embarqué Marine et Steven dans la bataille, en tournant en essayant de maintenir 2 profs d’IdéesCulture dans la salle, l’un pouvant s’isoler en alternant avec l’autre pour avancer sur ses projets.

On aura fait au mieux. On en est à 5 jours sur les 13 prévus en ce 3 mai 2023, reste à voir fin juin où les étudiants en seront, il se peut même qu’on ait de belles surprises.

L’association historique locale La Clef de Voute a travaillé sur la retranscription des épitaphes présentes dans l’église de Saint-Gervais-en-Belin. C’est une demi-douzaine de pierres retraçant les lignées locales et l’histoire du lieu, autour notamment de la figure de l’abbé de Moncé.

Je prépare avec Thomas Vivet la mise en page du livret qui sera placé dans l’église.

Côté IdéesCulture, j’ai pu déployer https://folleville.unguide.fr pour servir de visite virtuelle/appli d’aide à la visite/audioguide dans mon village d’origine, Folleville, entre Amiens et Beauvais, haut lieu de mémoire (l’église est classée au patrimoine Unesco via les routes de Saint-Jacques, saint Vincent de Paul y a prêché, c’est un des premier témoignages du gothique flamboyant au nord de Paris…).

Prochaine étape, que je m’attèle à la retranscription dans l’app de visite des contenus déjà présents dans l’église, en faisant la part belle à ces retranscriptions de stèle.

On essaie de faire des choses sur place, avec les outils qu’on maîtrise : après le site internet de la commune, un projet d’e-commerce pour le Comptoir d’Antan, la boutique de Christophe Lalou (j’avais déjà dessiné la vitrine), un site internet refondu pour le COLSG (avec IdéesCulture, en facturant à un tarif superlocal et en ne comptant pas du tout toutes les heures), les Croq Chemins à Mulsanne, l’asso Mulsanne sur un plateau. Croisons les doigts pour que tous ces outils de communication soient utiles et appréciés par ceux qui les portent aujourd’hui.

Pourquoi je n'ai pas voté le dernier budget de la commune de Saint-Gervais-en-Belin...

Nous avons eu une première réunion lundi 6 mars 2023 de présentation du budget. Lors de cette réunion, les chiffres étaient incertains, incomplets ou erronés, selon la perception de chacun, pour l'année 2022. J'ai demandé la communication des éléments manquants (des commandes engagées avec devis signé, des factures pourtant reçues...) qui n'apparaissaient pas dans les tableaux récapitulatifs. Comment voter un budget 2023 quand on a pas les bons chiffres pour 2022 ? Personnellement ça m'est difficile. Une promesse d'envoi des résultats sous 48h n'a pu être tenue, et le jeudi matin, force était de constater que je n'avais rien reçu.

Nous avons dû voter le budget le 20 mars 2023 en conseil municipal. Les tableaux envoyés durant le week-end personnellement par Mme le maire Mathilde Plu remplissaient les vides mais manque de chance, ceux-ci ont encore été modifiés le matin même par la DGS. Même si l'aide de Téloché est appréciée, à ce niveau là de sables mouvants, on ne peut pas voter un budget avec des chiffres arrêtés le matin même...

Austérité et sables mouvants marquent donc le début de notre année budgétaire à Saint-Gervais.

Cet amateurisme n'a pas empêché un vote favorable des autres élus, nous avons été quelques uns à nous abstenir. Je ne suis pas opposé aux comptes, on est dans le même bain, avec pour la plupart une volonté partagée de faire au mieux avec les moyens de la communes.

Honnêtement, un document aussi important qu’un budget communal ne saurait être modifié à quelques heures de son vote ; cela nuit gravement à sa crédibilité et la perception de sa sincérité. On prépare un budget, on l’étudie et on passe seulement au vote après.

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