Pluto, un manga de Naoki Urasawa
Je viens de rajouter sur ma liste de choses à acheter les livres du manga Pluto, après avoir vu la mini série animée sur Netflix (8 tomes), je viens de dévorer la version papier en CBZ. Et je veux pouvoir le relire à envie en feuilletant du papier.
Laissez moi vous convaincre d’y jeter un œil, et pourquoi pour moi c’est un chef d’œuvre en BD, et un très bon cru en version animée.
On y voit des robots, certains à apparence humaine, dont une version revisitée d’Astro le petit robot, dont les plus anciens se rappellent des aventures. Mais là, on est au contrepied des animes. À certains moments, on se perd dans des introspections, le rythme est lent (et c’est appréciable). L’angle pris est une enquête policière, chaque avancement dans l’histoire est une suite de détails dans les détails. On retrouve un engagement militant contre la guerre, une réflexion sur la parentalité et l’attachement à son enfant/son parent, la haine, la tristesse, la vengeance…
L’imaginaire convoqué est plein de séquences qui font des échos, des plus évidents (Hannibal Lecter dans un robot emprisonné sous bonne garde), en passant par Philip K Dick (les androïdes rêvent ils de moutons électriques) ou par des logiques de prise de contrôle à distance qui font penser à du William Gibson, des dessins de personnages pris d’une folie qui fait penser à Monster, du même auteur. Les lois, et quelques
Il y a quelques combats de robots, au final peu sur les 8 épisodes, beaucoup plus de grands moments de tensions, entre thriller, semi-cliffanger, on y explore la « vie » de personnages secondaires pour s’y attacher avant que l’histoire ne rebondisse.
Pour ne pas spoiler, je recopie le pitch de Wikipedia :
« Dans le monde futuriste de Tezuka, la société voit les êtres humains partager leur vie quotidienne avec des robots qui leur ressemblent étrangement. Ces robots vivent, pensent, agissent, vont à l'école, font des enquêtes, sont secrétaires, chauffeurs de taxi... Un code de lois régit la vie des robots comme le fait qu'il leur est interdit de tuer le moindre être humain.
L'inspecteur Gesicht d'Europol est un robot fatigué et déprimé qui se voit confier une nouvelle enquête : découvrir qui, et pourquoi, assassine l'un après l'autre les robots les plus puissants de la planète... Chaque corps (robotique ou humain) se retrouve avec des cornes plantés dans le crâne par le meurtrier.
Les victimes ont pour point commun d'avoir été des vétérans de la 39e guerre d'Asie centrale mais tous ont maintenant une nouvelle vie plus calme et rangée, comme Mont Blanc, la première victime, qui était devenu garde forestier.
En dépit du fait qu'il n'est pas le héros, Astro, le personnage principal de l'ancienne version de l'histoire, est présent comme personnage récurrent dans cette adaptation. »
Un gros regret de ma part, d‘être passé à côté dans les 2010s (prix à Angoulême en 2011).
Ce n’est pas pour vous si :
- vous n’aimez pas la SF
- vous êtes allergique aux longs discours introspectif
- vous n‘aimez pas les polars
- l’idée d’un détective dépressif enquêtant sur un serial killer, c’est trop cliché, même si c’est un robot